Comment lancer la rénovation d’une maison néo-bretonne ?

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Vous avez pour projet d’acquérir une maison néo-bretonne ?


Très répandu en Bretagne, ce type de maison est reconnaissable entre tous : pierre en granit, façade blanchie à la chaux, toit en ardoise en double pente… Cependant, rénover cette habitation requiert de solides compétences et une conception minutieuse pour valoriser son potentiel. Découvrez au fil de cet article signé Archibien comment lancer un projet de rénovation de maison néo-bretonne !

Crédit photo : JBS – Jonathan Letoublon

En détail : qu’est ce qu’une maison néo-bretonne ?

Typique de la région, la maison néo-bretonne fait partie du patrimoine local en Bretagne, quoique décriée par beaucoup. Souvent construit dans les zones venteuses et parfois à proximité de la mer, ce style de maison a été conçu pour résister aux intempéries. Grâce à l’utilisation de matériaux locaux comme le granit, ce sont des constructions solides.

Une maison néo-bretonne rénovée intégralement, suite à un appel d’offres d’architectes organisé par Archibien, dans le Morbihan. Crédit photo : JBS – Jonathan Letoublon

Apparu dans les années 1960, le style néo-breton reprend les codes de l’architecture vernaculaire. Il se distingue par sa toiture en double pente d’ardoise grise, ses façades blanchies à la chaux, et ses encadrements de porte et fenêtre en granit, ses lucarnes et fenêtres de toit. Bien que ce style architectural ait été considéré comme moderne à son époque, il répond aujourd’hui à des exigences esthétiques et pratiques différentes et parfois datées selon certains dires.

Les caractéristiques d’une néo-bretonne

Une maison aux espaces prometteurs

Réputées pour leur robustesse, elles fournissent une base solide à tout projet de rénovation. La structure de ces maisons offre de grands volumes qui permettent de profiter d’espaces généreux au quotidien, notamment, à l’étage ! Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les pentes de toit permettent l’optimisation des volumes sous combles, à l’inverse des maisons plus anciennes aux pentes courant plus loin sous les rampants.

Aussi, ces maisons comptent souvent à l’étage des frontons triangulaires, donnant lieu à des volumes intéressants à exploiter. Tout comme les murs périphériques, qui bien structurés, laissent une grande liberté de décloisonnement et d’aménagement.

L’orientation d’une néo-bretonne en fait aussi l’une de ses caractéristiques phares ! Pourtant rare à l’époque, ce style de maison apparaît en même temps que la considération du jardin comme un lieu

de vie à part entière et de passe-temps. Auparavant, utilisé pour le potager ou le séchage du linge, c’est désormais un espace où les enfants jouent lors de journées ensoleillées, et où il fait bon vivre lors d’un barbecue entre amis !

Un style qui a fait son temps ?

Malgré des volumes attrayants, ces maisons correspondent à des pratiques et esthétiques qui ont fait leur temps. Souvent pensées avec de grands halls d’entrée à l’époque, on privilégie désormais plutôt de grandes pièces de vie, ouvertes et traversantes. Autrefois prisées, les cuisines sont, dans la quasi-majorité des néo-bretonnes, très cloisonnées et à l’écart des pièces de vie.

Aussi, ces maisons souffrent parfois d’une isolation insuffisante avec des menuiseries souvent datées et en simple vitrage.

Enfin, bien que robuste, l’utilisation excessive du granit pour les encadrements de portes et de fenêtres ne répond plus entièrement aux attentes de nouveaux acquéreurs.

Plus en phase avec les modes de vie contemporains, les maisons néo-bretonnes doivent s’adapter aux attentes actuelles des acquéreurs sur le marché ! Alors pourquoi ne pas rénover une néo-bretonne ?

Comment lancer la rénovation d’une néo-bretonne ?

Respecter les règles locales (zone protégée, restrictions diverses, reculs et retraits par rapport aux mitoyens…) et étudier la faisabilité de son projet

Avant de se lancer corps et âme dans des travaux de rénovation, il est essentiel de se renseigner en amont des possibles réglementations en vigueur sur la parcelle. S’informer auprès des services d’urbanisme de votre commune permettra de déceler les éventuelles contraintes architecturales ou environnementales spécifiques à votre région.

Un examen minutieux du Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou du Règlement National d’Urbanisme (RNU) vous apportera plus de détails sur les possibilités de réhabilitation et de rénovation d’un bâti d’époque.

Aussi, si celle-ci se situe à proximité d’un monument historique, d’un secteur sauvegardé ou d’une zone de protection du patrimoine, il vous faudra faire appel à un Architecte des Bâtiments de France. Dans un secteur protégé, il doit s’assurer que la rénovation de votre propriété est réalisable. Dans d’autres cas, des règlements spéciaux, comme la Loi littorale, peuvent imposer des limites supplémentaires dans certaines zones, surtout dans celles à proximité de la mer.

Il existe de nombreuses réglementations en matière de rénovation. Chaque cas requiert des démarches précises et minutieuses. Il peut alors être judicieux de faire appel à un professionnel pour garantir un respect total des réglementations en vigueur.

L’état actuel de la bâtisse que vous souhaitez acquérir et son implantation sont déterminants pour le développement d’un projet de rénovation. Le projet que vous aviez alors en tête n’est peut-être pas réalisable en l’état, mais pas d’inquiétude, la réalisation d’une étude de faisabilité réglementaire et économique pour savoir si le projet est viable (programme, budget…), peut vous donner les clés et y voir plus clair dans votre réflexion !

Penser la rénovation énergétique du bien

Souvent mal-isolées, ces bâtisses souffrent parfois d’une isolation insuffisante avec des menuiseries datées et en simple vitrage. Considérées comme des passoires thermiques aujourd’hui, les néo-bretonnes d’époque nécessitent une remise à niveau importante pour atteindre les standards actuels d’efficacité énergétique. Engager des travaux d’isolation thermique vous permettra alors, non seulement, d’améliorer votre confort au quotidien, mais aussi de réduire vos factures d’énergie à long terme.

Investir dans une bonne isolation des murs (liège, fibre de bois, ouate de cellulose), du toit, et le remplacement des anciennes fenêtres par du double ou triple vitrage, sont des étapes incontournables. Des aides financières sont d’ailleurs disponibles pour vous aider à soutenir ces postes de travaux, allégeant ainsi le budget total du chantier de rénovation.

Se tourner vers un des professionnels pour la rénovation d’une maison néo-bretonne

La rénovation d’une maison néo-bretonne nécessite de trouver des professionnels habitués à travailler sur ce type de bâti. Ils disposent de l’expérience et de l’expertise nécessaires pour analyser attentivement sa structure, et identifier son potentiel.

Grâce à sa connaissance du domaine, du marché et des prix exercés, l’architecte a pour mission de concevoir un projet à la fois respectueux du patrimoine, adapté à vos besoins, et à votre enveloppe budgétaire. C’est aussi un atout indispensable pour connaître les contraintes auxquelles faire face lors d’un chantier.

Pour demander conseil auprès d’un architecte pour votre projet de rénovation de néo-bretonne, vous pouvez par exemple demander l’accompagnement de la société de courtage en architecture Archibien. Leurs équipes organisent pour vous un appel d’offres d’architectes sur-mesure. Après avoir visité les lieux avec vous, les architectes sélectionnés vous présentent un projet détaillé (plans, images 3D, budgets prévisionnels…). Ainsi, vous aurez l’opportunité de comparer trois projets

d’agences d’architecture locales pour votre projet de rénovation de néo-bretonne, pour choisir la meilleure proposition à vos yeux, ainsi que l’architecte que vous préférez pour le réaliser !

Issu d’un appel d’offres d’architectes Archibien, ce projet de rénovation a remis aux goûts du jour les volumes de cette maison néo-bretonne. Crédit photo : JBS – Jonathan Letoublon

Creuser le potentiel d’une maison néo-bretonne : pourquoi ne pas envisager son agrandissement ?

Il ne s’agit pas uniquement d’ajouter quelques mètres carrés supplémentaires, mais bien de repenser tout un espace pour creuser tout son potentiel et le valoriser (notamment sur le plan foncier), afin qu’il réponde mieux aux exigences des modes de vie actuels.

Visuel issu d’une proposition d’extension d’une maison néo-bretonne, lors d’un concours d’architectes Archibien. Ici, les 40 m2 d’extension se fondent complètement avec le bâti existant. Crédit Carmen Maurice

Si vous envisagez d’agrandir une maison néo-bretonne, il peut être intéressant de travailler un style d’extension qui se fonde dans la maison d’origine. Choisir de continuer avec les matériaux traditionnels et les lignes architecturales, préserve l’unité visuelle de la bâtisse d’origine. Ou, au contraire, le parti-pris d’imaginer un style radicalement différent, tranche avec la période de construction d’origine et assume un geste architectural hors cadre / audacieux.

Extrait d’une proposition d’agrandissement de maison néo-bretonne, dans un appel d’offre d’architectes organisé par Archibien. Crédit Tangente

Travailler avec un architecte expérimenté est crucial pour évaluer les possibilités de votre projet d’agrandissement. Il pourra alors vous proposer des solutions créatives qui respectent les contraintes réglementaires locales, tout en valorisant le potentiel de votre maison néo-bretonne.

L’extension d’une maison reste complexe, et de nombreux paramètres sont à prendre en compte. Il est fortement recommandé de prendre contact avec des professionnels aguerris pour ne rien oublier et déléguer votre énergie, car chacun son métier ! Avec les bons experts et une approche bien pensée, votre maison peut devenir un lieu où tradition et modernité coexistent en parfaite harmonie !

Photographies : © Jonathan Letoublon