Une aventure maritime & humaine
Vivre à l'ouest / Finistère
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Passionné par la Bretagne, ses paysages maritimes et ses horizons, je me suis engagé au mois de novembre dernier au départ de Lorient, sur un voilier de 61 pieds du groupe Challenge Ocean vers Las Palmas aux Canaries. Récit de ces quelques jours passés à bord de l’Albatros.
« Parti de Lorient avec un équipage de 12 femmes et hommes dans le sillage des voiliers de la course du Rhum, le ton de la navigation nous est très vite donné car la mer très formée porte encore largement les reflets de la tempête des jours passés (certains concurrents de la route du Rhum, réfugiés à l’abri du port de Lorient, nous regardent partir).
Aussi, dès le passage du phare de Pen Men sur l’île de Groix, le voilier prend une gîte et un rythme de navigation parfois extrême apaisant de fait l’euphorie du départ.
Seuls les deux skippers bien amarinés sont épargnés par les nausées devenues vites contagieuses.
Sachant que nous sommes engagés pour une dizaine de jours sur cette traversée sans escale, nous nous accommodons rapidement de cet inconfort, adoptant le rythme de vie que nous impose la traversée, mettant en parenthèse notre confort terrestre.
Accompagnés régulièrement de baleines et de dauphins, nous traçons un sinueux sillage dans cette partie de l’atlantique, louvoyant au quotidien, afin d’éviter au maximum les dépressions qui s’enchaînent. Sous la voie lactée qui nous offre chaque nuit des panaches d’étoiles filantes, nous traçons notre route vers l’Espagne et les côtes Portugaises dans des conditions de mer forte à très forte, assurant à tour de rôle les veilles et la tenue de barre.
Quatre jours passent, et le rythme des quarts de jour et quarts de nuit étant entré dans notre quotidien.
Il nous tarde de trouver une mer apaisée, ce qui advint le cinquième jour, du moins durant seulement quelques heures, le temps d’un répit sacrément apprécié.
La fatigue étant devenue un dénominateur commun pour nous tous, nous n’avons pas besoin de cette nouvelle dépression qui nous attend de pied ferme au cours de cette même après midi, à hauteur de Nazaré au Portugal, affichant allègrement des vents de 49 nœuds qui nous malmènent pendant de longues heures.
Les jours suivants nous « bercent » de ce même rythme jusqu’à Las Palmas, escale attendue qui nous apparaît au matin à l’occasion d’un superbe et incomparable lever du soleil.
Je reste, comme tous mes camarades, subjugué par la diversité des paysages que nous offre la mer au quotidien et le spectacle immense des ciels étoilés.
Je retiens de cette aventure des moments d’émotion, une expérience maritime unique, et des relations humaines très fortes. Depuis, après un retour en avion, j’ai repris au portant le navire Demeures Marines, toutes voiles dehors et file bon train. »
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