Rencontre avec Anthony Boëffard, artisan métallier ferronnier à Saint-Jean-Brévelay dans le Morbihan
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Au fil de l’histoire de Demeures Marines, nous avons eu le privilège de croiser des personnalités toujours plus inspirantes. À l’automne dernier, nous avons emménagé dans nos nouveaux bureaux à Arradon, et pour marquer ce changement, il nous paraissait essentiel de créer une signalétique à notre image. C’est ainsi que nous avons rencontré Anthony Boëffard, artisan métallier ferronnier basé dans le Morbihan.
Avec une passion évidente et un talent remarquable, il a su capter l’âme de cet espace, tout en répondant avec précision à nos attentes. En quelques semaines seulement, il a su donner naissance à une signalétique artisanale d’une rare élégance, parfaitement en phase avec l’esprit de Demeures Marines.
Voici le portrait d’un homme passionné, dont le travail mêle sensibilité et savoir-faire.
Pouvez-vous nous raconter votre parcours et ce qui vous a conduit à la ferronerie d’art ?
Je m’appelle Anthony Boëffard, et il y a un peu plus d’une dizaine d’années, j’ai décidé de changer complètement de voie. A l’époque, je travaillais dans le secteur des travaux publics, dans le BTP. J’avais cette envie de faire quelque chose qui allie à la fois la technique et l’artistique, deux aspects que j’avais toujours un peu séparés dans ma vie.
Je souhaitais me lancer dans le travail du métal. J’ai donc décidé de me former en obtenant un CAP de serrurier métallier. Après cela, j’ai eu l’opportunité de travailler dans plusieurs entreprises, avec des contrats courts, tout en poursuivant mes créations personnelles sur mon temps libre.
Un tournant important est arrivé quand un collectionneur m’a demandé de réaliser une grande pièce métallique. C’est à ce moment-là que l’idée de l’Atelier Étincelles a germé, et ma démarche artistique a vraiment pris forme. J’ai décidé de me spécialiser dans la ferronnerie d’art, plutôt que la métallerie classique, afin d’allier encore davantage le dessin au métal.
Depuis 2017, l’Atelier Étincelles est devenu mon activité principale. C’est un véritable équilibre entre technique et créativité, et je suis heureux de pouvoir m’y consacrer et vivre de ma passion.
Pourquoi avoir choisi le métal ?
Le métal m’a attiré pour sa finesse. Il y a une sorte de magie à pouvoir souder une pièce et à la voir prendre forme instantanément, à pouvoir manipuler une matière qui devient malléable sous l’effet de la chaleur. En sculpture, j’apprécie particulièrement la liberté qu’offre le métal : il permet des formes déséquilibrées, où les petites dimensions peuvent évoluer en œuvres massives.
Travailler sur des épaisseurs variées, jouer avec la lumière, tout cela offre une richesse infinie, tout en restant fidèle à une certaine finesse. Le métal, en ce sens, est d’une grande précision et d’une grande subtilité.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration dans vos créations ?
Mes principales sources d’inspiration viennent de plusieurs horizons. Au départ, je me suis beaucoup inspiré du pli, de l’origami, en travaillant sur le pliage, les facettes, et en intégrant également de la couleur. L’idée était de mettre de la couleur dans les espaces extérieurs tout en explorant le travail du pli. Mes premières créations étaient souvent centrées sur le monde animal.
Mon intérêt pour l’origami et le pliage vient d’une affection pour le Japon et pour le travail du papier. J’ai toujours aimé l’idée de travailler à grande échelle, et ce qui m’intéresse dans le pliage, c’est de retranscrire cette sensation du pli du papier dans le métal, mais à une échelle XXL. J’ai voulu garder la finesse et la souplesse des tôles métalliques, tout en travaillant un matériau qui est à la fois lourd et léger. Ce qui est important pour moi, c’est que mes créations ne paraissent pas massives. Par exemple, dans mes sculptures d’oiseaux, bien que les pièces soient grandes, elles restent légères visuellement. J’aime bien jouer avec les formes en plis, où l’on peut voir les détails du métal, à l’intérieur comme à l’extérieur, pour révéler la finesse de la tôle qui compose les ailes, par exemple.
Puis, au fil du temps, mes inspirations ont évolué. Je me suis tourné vers des installations plus complexes, en lien avec l’histoire ou la dynamique des formes. Je me suis particulièrement intéressé à l’idée du déséquilibre des formes et à leur mouvement.
Actuellement, je suis rentré dans une nouvelle phase créative. Je travaille sur la compression du métal, notamment la compression de tôle, ce qui donne des formes très intéressantes et dynamiques.
Pouvez-vous nous parler de des projets liés à cette nouvelle phase artistique ?
Je participe actuellement à un symposium de sculpture organisé par l’association P’tits LézArts à Pont-Réan, petit village situé sur les communes de Bruz et de Guichen en Ille-et-Vilaine. Le but est de créer une œuvre in situ, devant un public. L’œuvre est ensuite intégrée à un parcours d’exposition que l’association a imagé en bord de Vilaine.
Quel est votre processus créatif ?
Comme beaucoup de créatifs, je commence souvent ma démarche en partant d’une contrainte technique ou d’un échange, d’une discussion qui va orienter la thématique et la recherche. À partir de ce dialogue, je m’efforce d’imaginer plusieurs projets, plusieurs idées qui vont venir se télescoper et/ou s’entrelacer. Ensuite, je réalise des croquis et des esquisses afin de sélectionner la proposition qui me semble la plus percutante. Cette étape me permet d’affiner mon projet avant de passer à la création proprement dite, parfois à travers une maquette, pour visualiser la conception en trois dimensions avant de me lancer dans la fabrication.
Comment est née l’idée de la compression ?
L’idée de la compression a émergé à la suite d’une formation que j’ai suivie à la Chambre des Métiers, animée par un designer. Lors de cette formation, nous avons débuté par des recherches générales sur ce que nous aimions, et progressivement, nos recherches se sont affinées. Mes premières propositions étaient ancrées dans ce que je maîtrisais déjà, mais mon formateur m’a poussé à aller au-delà, à explorer des pistes nouvelles. C’est ainsi que la compression est devenue un élément central de mes recherches.
L’aspect aléatoire de cette compression m’a particulièrement intéressé. En effet, au lieu de partir sur des plis maîtrisés, j’ai exploré des courbes plus irrégulières, moins contrôlées, ce qui m’a permis de m’orienter vers un travail plus contemporain.
Une approche plus abstraite
Cette approche se veut plus abstraite que mes précédentes créations. Je me dégage progressivement des formes concrètes, des représentations animales ou figuratives, pour m’orienter vers une expression plus abstraite, plus contemplative. Le travail sur la matière, sur le pli, sur les formes et les tensions qu’elles génèrent, est devenu un axe majeur de mon travail. J’aime particulièrement l’idée de créer des tensions internes dans le métal, en comprimant la tôle selon différents axes, ce qui donne une dynamique et une singularité à chaque pièce.
Test de nouvelles techniques non conventionnelles
J’ai déjà réalisé quelques pièces et études explorant ces principes de compression. Je m’adonne à des expérimentations variées et, parfois, peu conventionnelles. Par exemple, j’ai transformé une fendeuse à bûches pour en faire un outil de compression, ou encore utilisé un tracteur pour tester certaines de mes idées. Cela fait partie d’un processus d’essais et d’erreurs qui me permet de repousser les limites de la matière. Toutefois, pour obtenir un certain degré de maîtrise, j’utilise également des rouleuses et des plieuses qui me permettent de donner une ligne directrice plus précise à mes créations.
Parmi vos œuvres, y en a-t-il une qui vous tient particulièrement à cœur ? Quelle est son histoire ?
Il est toujours difficile de sélectionner une œuvre en particulier, car chacune d’elles est le fruit d’une création à un moment donné, d’une expérience unique en soi.
Le flamant bleu de Plumelec

Cependant, si je devais en retenir quelques-unes, je commencerais par ma première commande publique, réalisée pour la commune de Plumelec dans le Morbihan.
Il s’agissait de créer un flamant, une pièce de grande envergure, en style « origami » et très dynamique.
Le flamant est bleu et est « figé » dans une posture dynamique avec les ailes écartées. Il exprime le mouvement.
Le dialogue avec la commune a été très simple et agréable, ce qui a rendu cette commande particulièrement marquante pour moi.
Sculpture qui illustre les projets menés par le Conseil Municipal des Jeunes d’Iffendic (marché aux plantes, BMX Park…)

Une autre œuvre qui me tient à cœur est celle que j’ai réalisée avec le conseil municipal des jeunes de d’Iffendic en Ille-et-Vilaine. Bien que ce ne soit pas une grande sculpture monumentale, cette œuvre revêt une grande importance pour moi.
Le projet consistait à créer un totem symbolisant les actions menées par les jeunes durant leur mandat de trois ans.
J’ai piloté les réunions, et ensemble, nous avons dessiné, échangé et trouvé une forme qui leur convenait. Ce fut une expérience très enrichissante de travailler avec ces jeunes.
Cette œuvre est un reflet de la collaboration et de la créativité partagée.
Crédit photo : Magazine de la ville d’Iffendic
Mémorial pour Pluvigner

Une autre pièce marquante dans mon parcours est celle réalisée pour la commune de Pluvigner dans le Morbihan, une œuvre monumentale de plus de six mètres de hauteur, installée sur le rond-point de Talhouët, « Beats Me », en janvier 2024.
Il s’agit d’un hommage aux dix membres d’équipage d’un B-17 qui s’est écrasé pendant la Seconde Guerre mondiale.
J’ai voulu symboliser la trajectoire ascendante, un rebond métaphorique vers la mémoire et l’histoire, en représentant chacun des personnages du vol disparu par des flèches, marquées d’une couleur rouge éclatante.
Cette pièce a provoqué des débats, notamment en raison de la couleur rouge, mais elle reste un témoignage poignant du passé.
L’art dans l’espace public semble être un point essentiel de votre travail
Au départ, je n’avais pas spécialement cette intention, mais petit à petit, j’ai compris l’importance de l’art dans ces lieux ouverts à tous. L’intégration de l’art dans les espaces publics, comme les jardins ou les ronds-points par exemple, permet non seulement de rendre l’art plus accessible, mais aussi de lui donner un sens en lien avec l’histoire, les gens, et l’environnement.
Pouvez-vous nous parler de votre activité auprès des particuliers ?
Concernant mon activité auprès des particuliers, elle se divise principalement entre la ferronnerie d’art et des créations plus utilitaires, mais toujours avec une dimension esthétique et décorative.
Pour moi, il s’agit avant tout d’apporter de la finesse et de la sensibilité à des éléments fonctionnels comme des portails, des rampes d’escalier, ou des balustrades. L’essentiel est d’écouter attentivement la demande du client afin de comprendre ses attentes, mais aussi de lui offrir des conseils.
Par exemple, pour des intérieurs, je veille à ce que les motifs soient en harmonie avec l’espace, tout en réfléchissant à la légèreté ou à la robustesse des éléments selon leur usage. C’est un travail qui me permet d’explorer une autre facette de ma créativité, et j’apprécie particulièrement l’aspect humain de cette relation avec les clients.
Ferronerie d’art et architecture
Pour moi, la ferronnerie d’art, c’est l’élément qui va ajouter une touche d’élégance et de personnalité à un bâtiment, que ce soit en extérieur ou en intérieur.
Si l’on prend l’exemple d’une façade, la ferronnerie d’art, c’est la petite volute sur une rambarde, la courbe d’une balustrade, ou encore la main courante d’un escalier qui va donner de la fluidité à la ligne générale du bâtiment. C’est en quelque sorte un « coup de crayon » métallique qui enrichit l’architecture.
En intérieur, c’est pareil : chaque ligne, chaque motif doit être pensé pour s’intégrer harmonieusement dans l’espace, tout en respectant le style du lieu.
L’idée est de donner un supplément d’âme, de rendre l’ouvrage unique et de s’assurer qu’il soit en adéquation avec l’environnement.
Une diversité de projets
Il n’est pas rare que je travaille sur des projets qui vont de la restauration de pièces anciennes à la création d’éléments plus contemporains. Un exemple précis est celui d’un client à Vannes, pour qui j’ai restauré des balcons anciens tout en y ajoutant des motifs plus modernes. Ce projet a été l’occasion de revisiter l’histoire tout en y apportant une touche plus actuelle. J’ai aussi pu m’inspirer de la technique de Reynoso, qui travaille le fer de manière arrondie, pour imaginer des rampes et balustrades aux formes plus organiques. C’est cette dualité entre conservation et modernité qui me plaît dans mon métier : il est possible de fusionner des éléments historiques et contemporains, tout en respectant l’harmonie du projet global.
J’aime beaucoup cette idée de jongler entre différents styles architecturaux. Par exemple, j’ai récemment travaillé avec un architecte de Sarzeau sur un projet de maison contemporaine. Pour ce projet, il souhaitait des balcons en inox microbillé avec des formes inspirées des roseaux, créant ainsi une ligne dynamique partant du sol. Le travail sur la texture était crucial, et l’aspect soyeux de l’inox microbillé apportait un jeu de lumière intéressant. Ce genre de projet, alliant modernité et matériaux raffinés, contraste avec mes réalisations sur des bâtiments plus anciens, mais tout est une question d’adaptation.
J’aime l’idée que tout est possible, qu’il s’agisse de travailler sur un bâtiment historique ou sur du neuf, et que ces éléments peuvent se combiner avec une grande cohérence.
En ce moment, j’ai aussi un projet original pour des particuliers. Une dame de 85 ans, professeur de yoga, m’avait commandé une sculpture de chouette pour son jardin. Après avoir vu l’œuvre, elle m’a demandé si je pouvais lui créer une chaise inspirée de cette chouette, pour qu’elle puisse s’installer dans son jardin et profiter de la nature. Cette commande qui mêle originalité et poésie est un projet surprenant mais très stimulant. Je travaille également sur d’autres projets intéressants : un banc qui va entourer un arbre, des rampes d’escalier… Chaque pièce est unique et apporte son propre défi créatif.
Comment percevez-vous l’évolution de la ferronerie d’art aujourd’hui ?
Je perçois l’évolution de la ferronnerie d’art de manière assez positive, en particulier ces dernières années. Autrefois, de nombreux métiers de forge étaient en déclin, et les forges, tout comme les enclumes, étaient souvent reléguées au rang d’outils inutilisés. Cependant, aujourd’hui, on observe un véritable renouveau de la ferronnerie, notamment parmi la jeune génération. Il y a un intérêt croissant pour ce métier, en partie grâce à l’influence de certaines émissions télévisées où l’on met en avant des forgerons et leur savoir-faire. Cela a clairement stimulé la curiosité des jeunes.
Cela étant dit, il reste un défi majeur : la transmission du savoir-faire. Nous avons perdu de nombreux « sachants », artisans expérimentés au fil des années, et la complexité technique de la ferronnerie d’art nécessite une expertise approfondie. Bien que les motifs aient évolué, il y a un retour de certains designs, notamment floraux, des feuillages et autres formes organiques. Le travail du métal à chaud, bien que fascinant, demeure une pratique exigeante et chronophage. C’est un art qui demande énormément de temps, et par conséquent, il est souvent difficile de le valoriser sur le marché. Mais la passion pour le métal et le feu, cette fusion entre l’artisan et la matière, reste forte.
Selon vous, quelle est la place de l’artisanat d’art dans notre société ?
L’artisanat d’art a, selon moi, une place importante dans la société actuelle, bien que cette place puisse sembler marginale à certains égards. Les gens apprécient de plus en plus la beauté du fait main, la qualité de l’exécution, et l’histoire qui se cache derrière chaque pièce fabriquée avec soin. Il y a un vrai intérêt pour l’authenticité et pour des créations fabriquées localement, par des artisans qui y mettent toute leur âme et leur savoir-faire. Cette dimension de proximité, de transparence, et d’intention dans la création est appréciée par ceux qui cherchent des objets uniques et significatifs.
Cependant, il faut admettre que l’artisanat d’art n’est pas accessible à tous. Il n’attire pas forcément un large public, car le coût et la patience nécessaires à la réalisation de ces pièces peuvent être un frein.
Néanmoins, ceux qui recherchent des œuvres de qualité, qu’elles soient traditionnelles ou contemporaines, se tourneront naturellement vers des artisans qualifiés, capables de travailler la matière et d’offrir une véritable œuvre d’art.
En tant qu’artisan basé dans le Morbihan, en quoi la culture et les paysages bretons influencent-ils votre travail ?
En tant qu’artisan, la Bretagne, et plus particulièrement le Morbihan, exerce une influence subtile mais profonde sur mon travail. Ce n’est pas tant la culture bretonne en elle-même qui m’inspire directement, mais plutôt l’énergie et l’esprit de cette région. J’apprécie particulièrement le caractère des Bretons, et notamment des Finistériens, qui sont connus pour leur solidité, leur engagement et leur franchise. Cela se reflète dans mon approche du métier : une fois qu’on donne sa parole ou qu’on s’engage sur un projet, il n’y a pas de retour en arrière, c’est une promesse de qualité.
Les paysages bretons, avec leurs panoramas maritimes et leurs forêts sauvages, nourrissent également ma créativité. La force des éléments, la mer, les rochers, les arbres, tout cela génère une énergie qui m’inspire dans mon travail. Ce n’est pas nécessairement une influence directe, mais plus une forme d’alimentation de mon imaginaire, qui vient enrichir mes créations et mes choix esthétiques.
Enfin, les légendes et l’aspect poétique de la culture bretonne me permettent parfois de donner vie à des motifs ou des concepts un peu plus imaginatifs, ajoutant une dimension mythologique à certaines de mes réalisations.
L’équilibre entre la nature et la force des éléments me pousse à explorer des matériaux, des textures et des formes qui sont tout autant empreints de simplicité que d’authenticité.
Quelle est votre connexion avec Demeures Marines ?
Ma collaboration avec Demeures Marines a débuté lorsque j’ai été sollicité pour travailler sur la signalétique de vos nouveaux bureaux à Arradon (panneaux, sigle sur la façade). Lorsque j’ai visité le bâtiment, j’ai immédiatement perçu l’architecture masculine et rectiligne de l’extérieur, une structure forte et imposante. Mais ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant, c’est votre volonté d’adoucir cet aspect à travers un aménagement intérieur plus doux, arrondi et féminin.
C’était une démarche claire : faire en sorte que l’intérieur soit chaleureux, accueillant, tout en contrastant avec l’architecture. Votre mobilier a été une véritable source d’inspiration pour moi. Les chaises des designers Carl Hansen & Son et Kartell, avec leurs courbes douces et leur légèreté, ont donné le « La » à ma démarche artistique.
Quand nous avons échangé sur la signalétique, il était évident pour moi que la forme devait donc s’inscrire dans cette logique : la rondeur, la fluidité, l’équilibre entre la force de l’architecture et la douceur de l’intérieur. Nous avons donc travaillé ensemble sur les proportions et les couleurs, tout en gardant à l’esprit cette idée d’harmonisation.
À travers ce projet, l’objectif était de créer une signalétique qui, tout en étant fonctionnelle, reste élégante et en parfaite cohérence avec l’esprit du lieu. C’était un projet stimulant où chaque élément devait dialoguer avec l’autre, et je suis vraiment heureux du résultat, qui reflète parfaitement l’identité de Demeures Marines.
La collaboration avec Demeures Marines s’est très bien déroulée, grâce à un dialogue enrichissant dès le départ. Cela m’a permis d’approfondir certaines de mes recherches et d’explorer des idées nouvelles. Tout au long du processus, j’ai ressenti une bienveillance constante ce qui a rendu l’expérience vraiment agréable. Ce côté bienveillant, la qualité des échanges et la liberté dans la création ont été essentiels pour mener à bien ce projet.
Comment définiriez-vous votre art de vivre à l’ouest ?
Mon art de vivre à l’ouest, c’est avant tout de profiter d’une certaine douceur de vivre. J’aime notre climat tempéré même s’il est parfois quelque peu humide.
La Bretagne, et particulièrement le Morbihan, est un territoire dans lequel je me sens bien. J’apprécie l’atmosphère de la région, le cadre de vie qui est à la fois apaisant et stimulant.